Tous les issus en G3 auront 7/8 du patrimoine génétique du mâle d'origine et 1/8 de celui de leur mère d'origine. Selon le même principe, on accouple les descendants en G1 entre eux, ce qui fait demi-frère sur demi-sœur.
En G3, les issus ont 50% du patrimoine génétique du mâle d'origine, les 50% restants proviennent des femelles A, B, et C suivant les accouplements ci-dessus.
Mais on aboutit rapidement à l'obligation de réintroduire du sang neuf. C'est ce que je veux éviter car je me rends compte, comme je l'ai dit plus haut, qu'en introduisant des éléments d'un autre élevage dans une souche bien homogène, je peux y introduire des éléments manquants mais aussi des éléments non recherchés. Il faudra de nouveau les supprimer par la sélection ce qui n'est pas simple !
De plus, si j'introduis un grand nombre d'oiseaux étrangers à ma souche cela devient impossible à gérer et risque de ruiner mon élevage qui deviendrait alors une collection d'oiseaux hétérozygotes.
Comme mon but n'est pas seulement de produire des oiseaux approchant du standard, mais aussi de réduire le nombre d'oiseaux hétérozygotes, donc d'obtenir des oiseaux homozygotes qui transmettront leurs caractéristiques le plus fidèlement possible, je suis dans l'obligation de veiller à ce que la consanguinité ne soit pas trop proche.
LA CONSANGUINITÉ AU TROISIEME DEGRÉ ET PLUS :
Le terme de consanguinité, quoique juste, me déplaît et je préfère celui de patrimoine génétique; en effet, l'élevage ne se limite pas à accoupler des sujets à parentés plus ou moins proches, pour obtenir le même sang.
L'élevage c'est avant tout la sélection, mais que sélectionne-t-on ? Des caractéristiques, mais lesquelles ? :
- des caractères physiques (taille, corpulence, couleur...).
- des caractères psychiques (oiseaux calmes pour le concours, sociables pour l'élevage, fiers pour la posture...)
- et un caractère que l'on oublie trop souvent, celui de la fécondité.
Combien de fois cédons-nous des oiseaux parce que nous savons que les parents sont très productifs; nous en cédons au point que, lorsque vient le moment d'accoupler la saison suivante, nous nous rendons compte alors qu'il ne nous reste plus de jeunes de ce couple; et... si le manque de chance nous poursuit, les parents ne "marchent" plus la saison suivante...
Voilà déjà le conseil que je peux donner : ne vous séparez pas de tous les oiseaux issus de parents productifs. Et si vous hésitez entre un oiseau qui a beaucoup de frères et de sœurs et un oiseau unique obtenu avec difficultés, gardez plutôt celui qui a de nombreux frères et sœurs, ce n'est qu'ainsi que vous pourrez garder une souche féconde.
Par ailleurs, il sera plus facile de créer une lignée puisque les descendants auront beaucoup d'oncles et de tantes, donc de cousins et cousines et, par la suite, de petits cousins et petites cousines.
Vous aurez ainsi à votre disposition suffisamment d'oiseaux pour faire vos accouplements futurs